Maintenant sur la place du Capitole, je téléphone à Laurent afin de savoir s'il est enfin arrivé avec la bande de copains.
Nous nous retrouvons et nous installons à la terrasse d'un des cafés de la place, en extérieur mais protégés de la pluie.
Nous discutons et nous rions d'observer les situations cocasses se déroulant devant nos yeux. Il y a eu un peoti concours entre quelques jeunes de glissade sur le ventre dans la mousse au sol.
Nous avons mal pour eux et moi j'ais froid pour eux. Mousse + pluie + vêtements trempés ou partiellement abscents = allo docteur.
La police fait son petit tour, normal. Un limousine blanche d'au moins 5 fenêtres latérales traine un peu. Je pense qu'elle doit avoir quelques difficultés à prendre la sortie à angle droit de la place...
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19 h environ : Et si l'on allait boire au bar le Bear's ? Pourquoi pas. Un bémol, il s'agit d'un bar réservé aux hommes exclusivement. Kinia a donc de fortes chances de rester derrière la porte. Je prends le risque en partant du principe que si tel est le cas, je ne rentrerais que plus vite à la maison.
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Nous marchons en parlant et riant et les copains m'expliquent ce qu'est le bar le Bear's. Bear, en anglais c'est l'ours. Oui l'animal comme celui dont je soutiens la présence dans les pyrénées. Mais là il y a une différence. Il s'agit donc d'un bar réservé aux hommes dont les patrons privilégient "officiellement" les hommes genre trapus, costauds et surtout poilus. Des ours en somme.
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Arrivée devant le bar : une porte en bois épais, plein avec une petite trappe en guise de judas équipé d'une petite grille. Un panneau indiquant que la direction se réserve le droit d'accès à la clientèle. Une sonnette.
Nous sonnons et après évaluation visuelle la porte s'ouvre. Je demande aussitôt l'autorisation d'entrer en précisant mon hétérosexualité. Accordé. L'un des patrons, pour se moquer, me précise que l'entrée est normalement autorisée aux femmes à partir de 2 heures pour le ménage. J'éclate de rire. Puis, les conversations se tissent tandis que certains des hommes présents m'examinent afin de savoir si je suis une vraie femme ou pas.
Je discute avec le second des patrons et vous savez ???? Je suis acceptée comme membre permanent du bar.
Je dois avouer que j'en suis fière.
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20 h 45 environ, direction le restaurant réservé. "les caves de la Maréchale". Le restaurant se trouve au sein de caves en plein sous-sol. J'ignorais l'existence de ce genre d'endroits. Un bon repas, convivial à souhait. Mais tout de même un peu cher surtout pour mes fiances actuelles. Mais bon, c'est ma première Gay-Pride et cela fait trop longtemps que je ne suis pas sortie...je n'ose compter les mois en question.
Minuit : Fin du repas. Mes copains se dirigent vers une boite mais je ne les accompagne pas. En effet, j'ai des enfants et des animaux qui m'attendent à la maison. De plus mes chiens, sortie en fiesta ou pas, vont gratter la porte afin de sortir et d'obtenir leur gamelle. Et oui, c'est cela d'avoir et d'assumer ses responsabilités...
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J'embrasse tout le monde et je me dirige vers ma voiture garée, loin, très loin : 1/2 heure de marche à travers les vielles rues de Toulouse. C'est digestif certes, mais ce sont mes pieds qui criaient à l'aide.
1 h 30 du matin : arrivée à la maison. Encore deux/trois trucs à faire et dodo à 2h.
Un journée magnifique malgré l'absence de soleil :
Un concert en église, la rencontre pour la première fois d'un de mes lecteurs, des copains et copines du jour mais que j'espère revoir, une longue marche, des découvertes, une carte d'entrée permanente dans un lieu interdit, des souvenirs à la pelle et surtout l'envie de partager tout ceci avec ceux qui n'ont pas eu la chance d'être là.
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