Depuis 3 semaines, j'enquiquine mon patron afin qu'il me laisse cette journée de libre.
En effet, je n'ai jamais été à une Gay Pride et, comme à mon habitude, j'aime à découvrir les choses et situations que je ne connais pas.
Et puis, j'ai besoin de sortir, et je sais que c'est l'un des derniers endroits où l'on s'amuse sans complexes.
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Donc, c'est décidé, j'y vais.
Un gros bémol : la météo. Pluie prévue pour tout le week-end. C'est un peu normal car je ne travaille pas, donc il pleut.
Je regarde la météo : rien ne change, pluie prévue pour tout ce 19 juin. Je regarde par la fenêtre : un petit crachin. Donc je me mets ma petite robe rouge, et un gilet. Je mets tout de même un collant car on ne sait jamais.
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J'arrive à Toulouse pour midi. Je trouve, pour une fois, une place de parking gratuite et sans disque de stationnement.
Je remonte je ne sais quelle rue en direction du point de ralliement au Pont Neuf. J'en profite pour faire un peu de tourisme en découvrant des façades classées. Une église m'attire et je rentre. Un organiste répète. Je profite de la musique et je finis par demander l'autorisation de monter examiner l'orgue de plus près. L'organiste me fait une explication des claviers et tirettes et j'ai le droit à une démonstration de sa dextérité (c'est un organiste professionnel, vivant de son art).
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En sortant de l'église : malheur, il pleut à seaux.
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Coup de téléphone des amis que je devais retrouver au départ du cortège. Ils viendront plus tard, un peu refroidis par la pluie qui ne cesse plus.
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Pas grave. Je me rends au point de départ de la manifestation. Je me présente auprès d'un groupe de filles. Je leur demande si, puisque je suis seule par abandon des copains, je peux me joindre à elles et si elles acceptent mon aide pour la décoration de leur petit train de touriste prévu pour le défilé. Les panneaux devaient être recouverts de plastique transparent afin de ne pas avoir l'encre qui bave sous cette pluie soutenue.
Elles acceptent avec plaisir bien que je sois une hétéro, une vraie, la seule ce jour là. Je leur explique la raison de ma présence sur ce défilé : JE SUIS CONTRE L'HOMOPHOBIE.
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Plus cela va, moins cela va. La pluie se transforme en trombes d'eau.
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Le départ est donné. Je monte à bord du train. Et puis, rapidement, il me faut bouger, attirer le peu de public présent.
Ni une, ni deux, je descends du train et je danse autour (la sono est à bord) et distribue les confétis. Tout ceci pendant deux bonnes heures, sous la pluie.
Arrivée sur la place du Capitole, Les chars se posent et la sono prend le relais pour la danse devant quelques stands. Mais il n'y a presque personne.
Je retrouve les copains et nous allons boire un café en attendant la suite de la fin d'après-midi et la soirée.
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Je vous raconte la suite plus tard.
J'ai un gros soucis : mon appareil photo n'a pris aucune image. Pourtant j'avais mitraillé.
Je suis déçue car il y en avait de magnifiques malgré ce temps pourri.
Il vous faudra vous contenter de celles qui m'ont été envoyées par l'une des organisatrice du petit train et que j'ai mises sur cette page.