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suite et fin de la partie internationale.

Pertes militaires alliées :

Au total, dans toute l'opération "Desert Storm", les pertes alliées au combat comprenaient 240 morts et 776 blessés, qu'il convient d'additionner avec les 138 soldats tués et 2 978 blessés hors combat, dans divers accidents, depuis "Desert Shield" ; 41 militaires alliés étaient par ailleurs prisonniers des Irakiens.

États-Unis : 148 morts, 458 blessés, 60 avions (34 abattus, 26 accidentés), 15 hélicoptères, 18 chars M1 Abrams, 20 VCIM2/M3 Bradley (dont 17 détruits par des tirs fratricides), pièce d'artillerie et deux navires (USS Tripoli et USS Princeton) mis hors de combat par des mines.

Royaume-Uni : 6 morts, 6 blessés, 7 avions.

Arabie saoudite : 18 morts, 20 blessés, 2 avions.

Contingents Arabes : 13 morts, 43 blessés.

France : 3 morts, 27 blessés, 2 avions.

Italie : 1 avion.

Sénégal : 92 morts, 8 blessés.

Pertes civiles en Irak et conséquences à long terme :

On n'a aucun chiffre officiel sur les pertes civiles irakiennes, mais il faut différencier les morts directement dû aux bombardements (« dégâts collatéraux ») des morts causées par la destruction d'infrastructures civiles (installations électriques, services de distribution d'eau potable, etc.). En tout, on estime en général le bilan à 50 000 à 130 000 morts chez les civils, dont plus de 30 000 dans l'insurrection en Irak de 1991 après le cessez-le-feu. Une source non confirmée, la Bibliothèque des Émeutes, annonce un bilan de 750 000 morts dans cette guerre civile.

Selon le colonel Kenneth Rizel (2001), l'application de la théorie des cinq cercles du colonel John A. Warden III durant la guerre, en ciblant les infrastructures matérielles et en préconisant l'usage de bombardements stratégiques couplés à des precision-guided missiles, aurait fait preuve d'un succès indéniable, bien que moralement problématique. Ainsi, selon lui, cette campagne aérienne a permis d'éviter nombre de « dégâts collatéraux », ne faisant que 3 000 morts chez les civils de façon directe malgré le largage de 88 000 tonnes de bombes en 43 jours (ce qui est davantage que ce qui fut largué en 1943 par les Alliés). En revanche, la destruction des usines hydroélectriques et autres installations électriques, qui a permis d'anéantir les capacités de command and control de l'armée irakienne, a provoqué l'explosion d'épidémies de gastroentérites, de choléra et de typhoïde, en empêchant le fonctionnement des centres de traitement d'eau potable et d'eau usagée. Peut-être 100 000 civils sont ainsi morts indirectement, selon lui, tandis que le taux de mortalité infantile doublait . En 1996, L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) n'enregistrait aucun cas de choléra en 1990, plus de 1 200 en 1991 et plus de 1 300 en 1994. La prévalence de la typhoïde était passée d'environ 1 600 cas en 1990 à plus de 24 000 en 1994.

Le rapport d'une mission de l'ONU, dirigée par le sous-secrétaire Martti Ahtisaari et envoyée en mars 1991 pour évaluer les besoins humanitaires de l'Irak, décrivait l'état du pays comme « quasi-apocalyptique ».

Un autre rapport de l'ONU, de 1999, soulignait les effets à plus long terme de cette campagne de bombardements ayant anéanti la plupart des infrastructures nécessaires à la survie de la société (eau, électricité, hôpitaux, etc.). Selon ce rapport, le taux de mortalité à l'accouchement était passé de 50 pour 100 000 en 1989 à 117 en 1997, tandis que le taux de mortalité infantile (compris pour inclure les enfants de moins de 5 ans), passait pendant la même période de 30 pour 1 000 à plus de 97 pour 1 000 ; entre 1990 et 1994, il avait été multiplié par 6. Avant la guerre, en 1990, l'Irak produisait environ 8 900 millions de watts; en 1999, ce chiffre avait été réduit à 3 500. Cette réduction est due à la fois aux bombardements aériens et aux sanctions économiques appliquées ensuite par l'ONU (résolution du Conseil de sécurité de l'ONU n°661 ; la résolution 687 d'avril 1991 permettait l'envoi de denrées alimentaires et de fournitures médicales, mais pas des matériau nécessaires à la reconstruction du réseau électrique et d'eau potable). La difficulté essentielle tient à la distinction entre les morts indirectes causées par les bombardements et celles causées par les sanctions, qui ont empêchées la reconstruction du pays

Pertes civiles dans les autres pays :

Koweït : 1 082 morts durant le conflit, 625 disparus, 400 tués par engins explosifs en 1991 (durée estimée pour un déminage total : 20 ans), milliers de blessés.

Jordanie : 14 morts, 26 blessés (chauffeurs de poids-lourds pris dans les bombardements alliés sur la route Amman-Bagdad)

Israël : 2 morts et 304 blessés par tir de Scud Irakien sur le pays qui est resté neutre, il faut rajouter 20 décès par arrêts cardiaques

Arabie saoudite : 2 morts, 76 blessés

 

AUTRES PREJUDICES HUMAINS :

La Guerre du Golfe a généré une nouvelle entité pathologique : le Syndrome de la guerre du Golfe.

Par ailleurs, l'utilisation d'uranium appauvri par la Coalition porte à polémique sur la santé des militaires des deux camps et de la population locale.

COUT DU CONFLIT :

Les pertes économiques, les dépenses militaires et les conséquences écologiques de ce conflit relativement court mais de haute intensité sont énormes.

Coût financier :

Le Quid 2000 indique :

Irak : 500 milliards de dollars de destructions pour faits de guerre depuis 1980 en incluant la guerre Iran-Irak (300 milliards de destructions militaires et 200 de destructions civiles), plus 200 de réparations dues à l'Iran et au Koweït. La dette concernant les fournisseurs étrangers dépassant les 50 milliards a été effacée en grande partie après la chute du régime de Saddam Hussein en 2003.

Koweït : 20 milliards de dollars de destructions.

États-Unis : 61,1 milliards de dollars de dépenses militaires, dont 43,1 furent remboursés par des pays alliés (Arabie saoudite : 16,8; Koweït : 11,1; Japon : 9,4; Allemagne : 6,6; Émirats : 4; Corée du Sud : 0,17; autres états : 0,02)

Arabie saoudite : 60 milliards de dépenses militaires et d'aides économique.

France : 1,2 milliard de $ de dépenses militaires, plus pertes des exportations en Irak estimé à 3 milliards.

Royaume-Uni : 1,23 milliard de $ de dépenses militaires, 1,7 milliard de pertes économiques.

Turquie : 7 milliards de $ pertes économiques, 2,4 milliards d'aide de la part de l'Arabie saoudite, du Koweït, de l'Allemagne et de la CEE.

Jordanie : 3 à 4 milliards de pertes économiques

L'ensemble des nations arabes a estimé au total les pertes financières à 800 milliards de $.

1,88 milliards de gallons d'essence ont été consommés sous la juridiction du U.S. Central Command durant les opérations Desert Shield et Desert Storm entre le 10 août 1990 et le 31 mai 1991. Soit 44,8 millions de barils en 295 jours.

Coût écologique :

En plus des destructions dues à tout conflit militaire et de l'impact sanitaire de l'uranium appauvri, il y eut un désastre écologique régional dû à l'incendie de 732 puits de pétroles koweïtiens par les forces irakiennes qui voulaient ainsi obscurcir le ciel dans l'idée de gêner l'activité aérienne de la Coalition et de nuire à l'économie mondiale, environ 20 millions de tonnes de pétrole furent déversé dans le sol.

Sur le quart sud du Koweït, une fumée noire s'éleva à 600 mètres du sol. La visibilité fut réduite de 25 à 4 km dans la région et il y eu une chute de la température jusqu'à -10 °C. Les conditions météorologiques furent modifiées jusqu'à 500 km à la ronde. Des traces de fumée furent retrouvées sur l'Himalaya. Le dernier puits fut éteint le 6 novembre 1991.

Une marée noire due à l'ouverture volontaire du terminal de Mina al Ahmadi par l'Irak le 20 janvier 1991 fit que 800 000 tonnes de pétrole brut se répandirent dans le Golfe Persique et polluèrent les côtes koweïtiennes, saoudiennes et iraniennes. Un bombardement mené par des F-111 de l'USAF pour limiter l'écoulement du brut et incendier le pétrole ainsi que les mesures prises telles que des barrages flottant ont limité les dégâts.

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