29 mars 2010
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Tout ce que je vais écrire à partir de maintenant est et doit être compris comme étant mon ressenti du moment et avec le recul que j'en ai aujourd'hui.
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Tout le premier et le troisième mois de travail dans cette clinique d'Agen, en soins intensifs de cardiologie, s'effectua en horaires de nuit. Soit 19 h/20 h. 
Afin de ne pas perdre le rythme durant mes jours de repos, je passais mes soirées de libres dans le café Le Cyrano jusqu'à la fermeture ou presque.
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Ce que je ne savais pas c'est qu'il s'agissait du point de ralliement des militaires de l'ESOAT (Ecole des Sous-Officiers d'Active des Transmissions).
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Je me suis donc retrouvée au milieu de tous ces jeunes gens lors de leurs sorties autorisées. 
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Moi, pas peur et pourquoi d'abord ?
J'avais même acquis la réputation d'être la seule fille présente non vénale et impossible à amener ailleurs. J'étais là pour m'amuser, rencontrer des copains et copines et pas pour me faire payer un verre. Deux autres filles, elles étaient là uniquement pour se faire saouler gratos et le plus même sans affinités.
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Ma position d'infirmière, attisait le fantasme de la plupart mais non, chaste le monstre.
Par contre, il était un test impitoyable que j'avais instauré :
N'étaient autorisés à se mettre à ma table que ceux qui avaient passé avec succès le test des genoux.
Ce test consistait à me laisser m'assoir sur les genoux dudit prétendant, en lui tournant le dos (attention position assise simple, pas de gestes de séduction). Si les genoux étaient fermes mais agréables et si ce même prétendant se retenait (mâlement parlant), le sésame était délivré et ce définitivement.
Ce test était tellement accepté que, régulièrement, les nouvelles recrues m'étaient amenées de façon à obtenir mon assentiment.
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Un soir, donc, Kaalloo m'est présenté, se fait prier par ses collègues et passe le test. Pas un souvenir marquant.
Ce personnage revint tous ses soirs de sortie afin de me rencontrer, si possible en dehors de la présence des autres. Ce n'est qu'au bout de plusieurs de ses tentatives que je fais TILT.
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Mais que se passait-il ? Je pensais à lui, par lui, parlais de lui tout le temps. Un soir,il est venu me voir au travail et mes collègues étaient un peu satisfaites de voir LUI.
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Le futur m'apprendra qu'il n'était pas venu me voir mais venu vérifier la véracité de ma situation professionnelle.
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Je vivais sur un nuage. Je marchais sur des nuages à tel point que, je me prenais la totalité des trous et ornières au sol et la totalité des panneaux de signalisation dans la figure et les bites de stationnement dans les genoux. Je ne voyais plus rien même lorsque je pensais y faire attention.
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Que j'étais fière de porter mon bel imperméable pour une belle mise en valeur l'hiver qui a suivi !
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Une osmose parfaite. Nous nous complétions entièrement.
L'AMOUR, L'AMOUR ! L'AMOUR ?????
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L'Amour avec un grand A. J'étais amoureuse avec un A grand comme la Tour Eiffel mais, je le saurais plus tard, Aveugle aussi grand que j'étais amoureuse.
Et me voici partie pour 20 ans.
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