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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 22:58
Il se peut que dans les prochains temps je ne puisse plus écrire.
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Soyez rassurés je ne compte pas arrêter le déroulé de ma vie (ça na va pas non.)
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Il y a simplement des moments de la vie que l'on ne maîtrise pas (comme le relevé des impôts).
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Il y a des moments de la vie où des décisions sont prises pour vous (c'est comme ça qu'ils disent...).
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Il y a des moments, où, malgré un combat acharné, la bataille se perde (Watterloo, morne plaine).
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Il y a des moments où malgré vous même, vous devez exécuter ce que l'autre a décidé pur vous (Ta gueule le monstre !).
Il y a des moments dans la vie où il faut s'en aller pour ne pas crever (Adieu les jolis foulards, Adieu tous les madras).
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Il y a de moments dans la vie où il faut partir pour croire ne pas crever (casse-toi tu pues et marche à l'ombre).
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Avec le temps va, tout s'en va (sauf la rancoeur).
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Mes amis, mes amours, mes emmerdes (euh non pas les derniers, ils sont et seront toujours là).
Ah tu verras, tu verras, tout recommencera, tu verras, tu verras (c'est ça je verrais !).
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Tu les auras tes croisées d'hortensias  avec des tuiles bleues (Menteur comme un politicien !)
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L'Amérique, je veux l'avoir et je l'aurais (tu parles !).
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En bref, je vais devoir essayer d'accélérer la cadence  mais je ne le pourrais et ne le veux pas.
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Donc, vous êtes prévenus. Mais sachez que je ne vous lâcherais pas la grappe aussi facilement que cela !
Normal je suis un monstre ! 

monstre-3s.jpg 
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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 16:56
app-photo-1.jpg J'ai quatre "obbies" (je n'aime pas utiliser les termes anglo-saxons mais bon) dont  la photographie,
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Pourquoi parler de la photographie aujourd'hui ? Hum ???  
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Quand nous habitions à Saint-Denis-En-Bugey, mon père avait installé un véritable labo photo dans la cave à vin. (les grand'mères qui vivaient là avant y faisaient leur piquette).
J'ai rapidement appris à préparer les pellicules, les mettre dans les rouleaux ainsi que de  les développer.
J'ai aussi appris à projeter les images sur le papier, choisi en fonction de l'effet désiré grâce à un pied vertical et à faire définir la photo après bains de révélateur et de fixateur soigneusement préparés eux aussi.
Oui, oui avec la lumière rouge et la corde à linge et épingles pour faire sécher le tout.
Je peux vous dire que l'odeur de vinasse avait tout de même réussi à résister à celle des produits.
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Mais surtout je me suis mise très tôt à faire de la photographie et prévoir les clichés en fonction du trucage futur. Ainsi mon père m'a photographiée en train de tenir un flûte à champagne à l'envers sur la table tandis que je prenais ma soeur les bras et le regard en l'air. Total : ma soeur prisonnière dans ma flûte à champagne. Ceci n'est qu'un des Trrrrèèèsss nombreux trucages que je faisais avec les jeux d'imprégnation de lumière rapide sur papier lent afin de créer des cadres....
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Je suis tout de même restée longtemps sans appareil personnel et donc, lorsque je visitais un site, j'achetais des cartes postales.
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Mais à chaque fois que l'on me laissait un appareil entre les mains, je mitraillais plus vite que n'arrivait l'argent pour payer le développement argentique couleur dans les labos (oui, la couleur, je n'ai pas appris). 
J'ai même gagné des prix par adulte interposé. (n'oublions pas non plus que j'ai une certaine notion du beau et de la grâce - gymnastique oblige).
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app-photo-4.jpg Puis j'ai vécu sur l'appareil du couple, bref, à nous deux mais surtout à lui bien qu'il ait toujours eu celui de son adolescence.
En conséquences, les photos ne sont prises que par lui. 
Les photos. Non, les diapos. Oui je préfère les diapos quitte à les mettre en format papier.
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Mais la photo me démangeait trop. J'ai donc kidnappé l'un des deux appareils, le plus récent. Je profitais de mon départ au travail, de bonne heure le matin, les infirmières commencent tôt et finissent tard, pour m'adonner à mon hobby. 
Pour cela, pas de mystère, lever une heure plus tôt encore afin de repérer les sites, les lieux, les animaux et pouvoir attendre un peu afin de les chasser avec mon objectif.
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Puis un jour : "Cela coûte trop cher l'argentique! On passe au numérique ! Et puis, tu verras c'est rigolo de faire des modifications avec l'ordi et puis c'est plus pratique l'ordi que tout le matos de projection !" Disparition physique des appareils photos argentiques et bonjour appareil numérique à l'usage exclusif de Monsieur CAR IL COUTE TRES CHER !app-photo-3.jpg
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Adieu la photo pour moi. Les derniers clichés pris remontent à 10 ans et encore...
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Mais pourquoi parler de ceci aujourd'hui ?
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Il y a 2 mois j'ai fait le tri dans mes photos et chemin faisant je suis retombée sur l'appareil photo soigneusement caché dans un vanity case souple. Aujourd'hui je viens de faire le tri dans les diapos. 
Je viens de m'apercevoir d'un truc énorme : 
TOUTES LES PHOTOS ET DIAPOS QUE J'AI PU FAIRE SONT INEXISTANTES. 
Il n'y a que celles prises par mon mari.
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Je n'ai même plus la preuve de ce que j'avance. Je n'ai plus aucunes traces de mes heures de traque photographique.
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Dès que possible, je fais réviser ce bon vieil appareil argentique et je m'y remet. Pour le numérique : On verra.
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5 février 2010 5 05 /02 /février /2010 18:44
DE = Diplôme d'Etat d'Infirmier
ce qui donne ensuite IDE = Infirmier Diplômé d'Etat.
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L'épreuve pratique du DE se faisait en dernier de tout. 
Moyenne des écrits + moyenne des stages + note écrites + note de pratique.
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Ces épreuves pratiques  se déroulaient après 4 semaines de stage dit de "mise en situation professionnelle" et dans ce même service.
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Pour moi, après tirage au sort, je me retrouvais donc dans mon service de prédilection : l'orthopédie. Et oui encore !
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La note de stage comptant pour la moyenne, celle-ci devait être rendue au plus tard le lendemain des pratiques.
Les infirmières, décidées de se débarrasser de cette corvée et afin de stimuler au mieux les 3 autres collègues stagérisées dans ce même service, remplirent les feuilles de stages 3 jours avant l'examen. Mais au crayon de papier car les notes et appréciations étaient toujours modifiées en fonction de celles de l'examinatrice.
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4 élèves à passer : 2 le matin et 2 l'après-midi dans la même journée du mardi. Je choisis l'après-midi. 
Evènement exceptionnel : le lundi, pas un patient dans le service ou presque. Nous devions préparer 8 démarches de soins chacune et il n'y avait que 8 personnes d'hospitalisées. Et encore parce que 3 se sont vu prolongées pour cause de DE.
Ce n'était pas possible ! Après un week-end de mai, il devait y avoir au moins un ou deux voire trois footbaleux ou rugbyleux de cassés. Et bien non. Décision fût prise de prendre les 8 personnes pour toutes les 4. De toutes façons nous n'avions pas le choix !
.fracture-2.jpg
Mardi : jour du DE : Toujours pas de casse. Flute !!!!
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Arrivée vers midi, ma collègue et moi allions voir ce que nos copines du matin avaient dit de façon à ne pas se compromettre avec une contre-vérité. 
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Vaille que vaille, je fonce. 
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Il faut cependant rappeler que dans cet hôpital, les pansements se réalisaient depuis un chariot à pansements avec le tambour de compresses et la pince à servir. Pour l'examen, nous avions eu le droit d'utiliser du matériel à usage unique afin de ne pas passer pour des ploucs auprès de l'examinatrice venue d'un autre établissement d'une autre région (sérieusement encadrée par la surveillante du service qui s'est donc retrouvé de corvée de DE).
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Présentation des personnes prévues pour la démarche de soins à l'examinatrice et à la surveillante du service afin qu'elles fassent leur choix, puis départ pour le soins technique.
J'avais décidé de faire mon pansement sur plateau. Ce que j'avais appris à faire à Necker et ce que je fis sur la même patiente de ma collègue du matin. 2 pansements dans la même journée, youpi !
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Tandis que l'examinatrice prenait un café, j'entendais la surveillante hurler auprès des infirmières dans la salle de pause : "Mais elle est folle !! Nous faire ça à nous, le jour d'un DE. Mais elle veut nous descendre !!!"
Arrive le moment de la démarche de soins pour ma collègue. Pendant ce temps, j'apprends qu'un enfant était arrivé dans le service depuis les urgences pour une fracture du radius (avant-bras) et que l'on venait de lui poser un plâtre.
.fracture-3.jpg
Je décidais donc de le choisir comme démarche de soins et je n'avais que quelques minutes pour tout savoir et tout faire.
Je présentais donc non pas l'enfant comme démarche de soins mais l'éducation de la surveillance du plâtre de sa mère. 
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L'examinatrice me demanda : "Pourquoi avez-vous réalisé ce pansement sur plateau ? Est-ce votre choix ou une nécessité de service ?"
Moi : "Un choix",
Elle : "Et pourquoi cette surveillance de plâtre alors que vous ne nous l'avez pas proposé tout à l'heure ?"
Moi : " Parce que l'enfant est arrivé il y a quelques minutes, parce qu'il y avait une éducation à faire et parce que les autres personnes vous ont déjà été présentées." 
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Verdict ?
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Ma feuille de stage fût modifiée d'un banal 10 / 20 avec des appréciations banales en un 17 / 20 fourni en hauts compliments.
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Verdict final ?
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Je ne su que un mois plus tard : RECUE mais le meilleur est à venir.
Personne ne peut connaître sa place au niveau régional mais ma copine Odile, elle l'a su et s'est empressé de me téléphoner pour me le dire :
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SECONDE REGIONALE
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Alors ? Qui a le mieux représenté l'hôpital ? Hum ???
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Grand'mère j'ai réalisé ton rêve et j'ai tenu ma promesse.
DE-3.jpg
 .
Pendant ce temps là Kaalloo avait commencé ses classes abandonné par Lolo 
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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 21:53
Je vais donc donner la réponse.
Je sais que vous voulez la connaître.
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Je sais surtout que je ne peux plus attendre de vous la donner.
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Mais rappelez-vous que je suis un monstre et que, à ce titre, il m'est interdit de faire comme tout le monde.
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Un statut cela se mérite, s'entretien et se défend. 
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Donc les 5 consistaient bien en le nombre de commentaires manquants afin de dépasser le nombre horrible de :
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666 
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 Ah, Ah, Ah, Arg, le chiffre horrible...
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Donc Mlafeeclochette a rédigé à la fois le 666ème et le 667ème commentaire. (on dit bravo)
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Ensuite le com copié était bien un de ceux de Laurent (mon journal de bord);
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Bravo Norbert !
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Pourquoi ce com alors que j'en ai reçu plusieurs d'aussi gentils ?
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Hein ? Pourquoi ?
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Parce qu'il a su percer et dire en même temps mais qualités/défauts.
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Oui, j'ai de l'humour,
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Oui je sais et j'aime parler et raconter.
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Oui, je pense avoir de la culture et de l'instruction.
(bien que la culture ce soit comme la confiture : moins on en a, plus on étale)
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Oui, j'aime à dire ce que j'ai à dire.
Oui, j'aime échanger.
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Non, je n'agresse personne. (je l'ai suffisement été moi même)
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Oui, j'ai une mémoire d'éléphant.
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Voilà. tout est dit. 
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Mais n'oubliez pas que nous sommes tous ensemble afin de partager "nos amis, nos amours, nos emmerdes"
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kinia 
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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 17:47
Encore 5 et nous aurons franchi un chiffre terrible.........Suspens.....
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Juste comme cela,
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Juste comme cela, je voudrais vous remercier tous et toutes 
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Vous remercier vous tous et toutes qui m'avez soutenu lors de ma débâcle de ce dimanche. 
Juste comme cela,
Vous remercier d'avoir le courage de me lire, et en encore plus de me laisser vos réactions,
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Juste comme cela, je voudrais vous soumettre un com,
Pourquoi celui-ci et pas un autre ? 
Parce que, pour les rares qui n'ont pas compris qui je suis et ce que je suis,
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Parce que, pour ceux qui ont mal interprété mes propos,
Je trouve que ce com résume bien la situation.
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Merci à son auteur
(en espérant qu'il ne m'en voudra pas de cette mise  en ligne) 

Salut kinia,

 Ça c’est du commentaire ! Wouahh ! génial !

1/ la musique je l’adore aussi ! je trouve qu’elle va bien avec les images du clip

2/ suis fana de mecs en rangers, j’aime bien ton commentaire… peut être que d’autres mecs vont aller dans ton sens, en tout cas un certains botteetrangers B&R va certainement commenter lui aussi

3 / impec, si je programme d’autres articles sur le même thème, je saurai que tu auras qqch à dire (sourire)

 Je t’embrasse 

Et enfin, pour retourner voir mes pages précédentes si vous en avez loupé.
Il y en a 48 au total sans compter celle-ci. 
PICT0011.JPG moi, il y a 3 ans. Vous prenez la même avec 15 kilos de moins et vous voyez le monstre. 
Bises Kinia 
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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 08:46
Pour le diplôme d'état d'infirmière, il faut présenter un mémoire sur la place et le rôle de l'infirmière dans un contexte précis. Sujet au choix, ou presque...
Les enseignantes souhaitaient des sujets, pas trop à la mode afin qu'elles n'aient pas trop de recherches à faire, en gynécologie car l'une d'entre elles s'en était fait sa petite spécialité, pas de psychiatrie car à cette époque les infirmières spy avaient leur propre cursus d'apprentissage (et elles n'étaient pas comme nous....) et enfin un sujet que l'hôpital de Mont-de-Marsan pouvait traiter régulièrement.
choisir
Bref, le choix. Bof ! Bof et re bof !
Rien ne m'intéressait... Trop banal, déjà vu, j'veux sortir de là...
Tilt ! Une tendance me tenait tout particulièrement à coeur : un milieu rare, discriminé et pourtant tout aussi important que les autres voire plus : 
LE MILIEU CARCERAL.
Allez hop, j'envoyais ma demande de stage auprès de l'hôpital public de Fresnes. /Il s'agit d'un hôpital public de l'Assistance Publique de Hôpitaux de Paris mais réservé à la population incarcérée, qui, pour la première fois ouvrait ses portes aux stagiaires (car le manque cruel de volontaires devenait plus que douloureux)/.
aphp.jpg
Les enseignantes ont tout fait pour me dissuader d'un tel choix en m'en proposant tous plus ringards les uns que les autres.
Je voulais faire quelque chose qui sorte des sentiers battus !!!!
Un petit retour sur Paris s'imposa. 
Le stage se déroula sans aucunes difficultés et je dirais même le plus merveilleux que j'ai eu à faire en 3 ans.
fresnes-1.jpg prison de Fresnes
En plus ma soeur m'avait prêté sa chambre universitaire à Antony pour les 15 jours nécessaires et je fus de suite invitée aux soirées antillaises de la cité.
zouk-1.jpg 
Mon oncle, professeur de DAO ainsi que ma marraine, son épouse, professeur en économie me tapèrent le mémoire,  et modifièrent certaines tournures de phrases. Pas toutes car certaines étaient percutantes et devaient le rester. Il me firent aussi la reliure des 3 exemplaires obligatoires pour l'examen plus un pour le service d'accueil.

Je baptisais ce mémoire, sobrement : l'infirmière en milieu carcéral.
Chaque élève avait un référent pour son mémoire. Moi, j'avais LA DIRECTRICE de l'école. J'étais fière....Elle ne me reçu qu'une fois car elle avait des obligations...
Je lui demandais toute fière la raison de son oeil sur mon devoir. "Parce que personne n'en n'a voulu !" Pan ! Dans les dents (fraîchement rafistolées).
Arrive le jour de l'examen. La directrice fait venir l'infirmière de la maison d'arrêt de Mont-de-Marsan afin de recevoir ma soutenance.
fresnes 2 
Les deux femmes m'écoutèrent, pieusement. La directrice était effarée à l'idée de noter un sujet aussi saugrenu et TELLEMENT RISQUE POUR LA REPUTATION DE L'HOPITAL ET DE SON ECOLE. L'infirmière, elle était heureuse que enfin quelqu'une non seulement s'intéresse à ce sujet, mais en plus en fasse un mémoire de DE (Diplôme d'Etat).
Verdict : Le titre de mon mémoire n'aurait pas dû être "l'infirmière en milieu carcéral" mais "l'infirmière en milieu hospitalier carcéral". En effet, il y avait énormément de différences entre ces structures.
Bref, en raison de ce mot en moins dans le titre je n'ai eu que ....
Attention les yeux : 39 / 40
Oui je suis fière de moi ! 



Pendant ce temps, Kaalloo se présentait au service militaire auprès de l'ESOAT (Ecole de Sous-Officiers d'Active des Transmissions) à Agen 
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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 14:25
Ce que je vais écrire maintenant n'est que mon ressenti de ce jour.
Crise internationale : m'en fiche ! Mais :
Comment faire ?
Comment faire lorsque tout va à volo ?
Comment faire lorsque tout vous fille entre les doigts ?
Cela fait des années que je me bats pour la défense de ma profession mais surtout pour ma famille.
Cela fait 43 ans que je me bats pour survivre.
Cela fait 21 ans que je me bats afin que ma famille ne manque de rien et du moins jamais de l'essentiel.
Cela fait 25 ans que j'ai le dos en miettes et que je continues car il faut continuer. 
Cela fait 4 ans que je ne peux plus prendre de médicaments contre la douleur et que je subie celle-ci au quotidien avec des crises de plus en plus proches et répétées et de plus en plus fortes.
Cela fait depuis 20 ans que je lutte sans le savoir, contre un mari, qui, me semble-t-il, a essayé de m'éliminer du panel de la vie, et qui m'a empêché de profiter du moindre repos ou presque sous prétexte de "manque d'argent".
Cela fait un an et 3 mois que je me bats pour sauver mes enfants. 
Cela fait un an et 3 mois que je me bats pour conserver la maison afin que mes enfants ne se retrouvent pas à la rue avec moi ou ne retournent vivre chez leur père, qui, selon leurs dires les  a cogné pendant tant d'années.
Cela fait depuis le mois de juin que je travaille entre 180 et 200 heures par mois afin de combler le trou de mon compte en banque.
Cela fait depuis le mois de juin que je ne m'occupe plus du tout de moi (ni coiffeur, ni esthéticienne, ni sorties (sauf un Week-end à Port Leucate)),
Cela fait depuis le moi de mai que je subie les assauts  de mon mari, du groupe de musique, de la banque, de mon employeur et de certains internautes.
Mais surtout cela fait depuis le moi de mai que je subie les foudres de mes 2 ados de gamins, et ils ne sont pas tendres.
Je suis une personne "cool" comme le disent les d'jeunes, mais là, la coupe est pleine. 
Je n'en peux plus. 
Je suis anéantie. Je baisse les bras pour la première fois de ma vie. 
Non je ne suis pas cool. Je suis une imbécile dont tout le monde a profité.
La corde est usée.
Un dernier espoir : ma mère vient discuter avec mes enfants tout à l'heure. 
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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 16:37
Lors de l'examen de passage de deuxième en troisième année j'ai eu la peur de ma vie.
Il s'en ait fallut d'un papier que je ne passe pas en 3ème année. 
Mes notes écrites étaient correctes, voire très correctes, les notes de stage moindres et pour cause... (cf pages précédentes).
Il faut cependant passer un examen pratique en plus de l'écrit.
En service de médecine, comprenez gériatrie même si, à ces dates là, le côté "gériatrique" n'était pas reconnu, je passais donc ma pratique.
Présentation du patient, une femme ce jour là, et soins physiques à son sujet.
chambrehosto 2La présentation se déroula sans accrocs et le soin aussi.
Pas de faute d'hygiène ni de déroulement du soin.
Nous sortons de la chambre, et l'examinatrice me demanda la raison pour laquelle je n'avais pas ramassé le papier au sol.
Moi : "Quel papier ?"
Elle : "Vous ne l'avez pas vu ?"
Moi : "Quel papier ? Non je n'ai rien vu."
Elle : "Il y avait un papier au sol près du lit. Que vous ne l'ayez pas ramassé avant le soin c'est bien : mesure d'hygiène. Mais vous deviez le ramasser en sortant."
Moi : "Je suis désolée mais je n'ai pas vu de papier." 
Elle : "Mademoiselle, une infirmière doit avoir un regard sans faille. Elle doit avoir un regard circulaire sur le patient en premier, son état, son aspect puis sur la chambre afin de repérer d'éventuels problèmes. Ce regard doit en une seconde évaluer l'état du patient et ainsi vous permettre de prendre les décision appropriées. Vous rendez-vous compte que ce papier est totalement dangereux. La patiente se lève, glisse dessus, tombe et se fracture le col du fémur. Vous en êtes alors responsable. Même si la présence de ce papier n'est pas de votre fait, vous devez l'avoir vu et ramassé !"
Moi, le regard perdu, les tremblements dans la voix : "Je vais le ramasser".
Elle : "Il n'est plus le temps !"
Je partis tout de même ramasser ce maudit bout de papier.
Je ne dormais plus jusqu'aux résultats de l'examen, le mien. En effet, les collègues de classe avaient toutes reçu leurs résultats alors que les négociations pour les miens mirent une semaine de plus à arriver.
A tel point, que j'avais commencé mon stage de 3ème année sans connaître l'issue de mes notes. Dans le meilleur des cas je continuais mon stage et ma 3ème année, dans le pire, je retournais en cours avec les nouvelles seconde années.
Visiblement mon honnêteté avait payé puisque j'ai été l'une des meilleures notes de la classe et je passais donc en troisième année. 
Ce fût un stress énorme mais j'ai depuis longtemps remercié cette examinatrice.
Grâce à elle et à la frousse qu'elle m'a collé ce jour là j'ai acquis
LE REGARD INQUISITEUR DE L'INFIRMIERE.
regardchien.jpg 
Durant toutes mes années de carrière, ce regard inquisiteur m'a permis d'agir en temps et en heure et ainsi a contribué à une bonne prise en charge de mes patients.
Le seul bémol est que j'ai ce regard dans mon quotidien personnel. Mes enfants me le disent souvent : "y'en marre, avec toi, on ne peut rien cacher. Tu vois toujours tout !"
regard-2.jpg 

Si cela avait pu être vrai pour tout..... 


Pendant ce temps là, Kalloo se faisait planter par sa copine Lolo. 

Et voici pour les âmes non sensibles : le regard du monstre (souriez...) 
regard 1 
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24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 17:06
Dans la série des aléas de la vie : la tempête.
Il est vrai que depuis celles de 1999, tout le monde sait ce qu'est une tempête mais il y a quand même des fois où cela marque particulièrement.
lampe-petrole.jpgDepuis petite, les tempêtes faisaient partie de mon quotidien. Habiter dans les Landes n'est pas simple surtout dans les années 1960 car le réseau électrique et routier n'était pas ce qu'il est maintenant.
Donc ne pas voir la fin du film et s'éclairer à la lampe à pétrole, rien d'étonnant pour moi. Les bougies, les lampes à pétrole et les réserves d'eau ont toujours fait partie de mon quotidien.
Ceci dit, il y a eu le 07 juin 1987.
Ce dimanche là, nous étions en villégiature sur le lac d'Arcachon avec toute l'équipe de gymnastique acrobatique pour la dernière compétition : les régionales.
Il n'y avait que le chauffeur du bus, les filles de l'équipe et moi. A cette époque, point n'était besoin de X moniteurs afin d'encadrer un groupe de mineurs.
gum-3.jpgLa compétition se passa tant bien que mal avec ces ados de 13 à 15 ans qui ne voulaient pas venir parce que : 
1/ "je ne veux pas montrer mes cuisses"
2/ "j'ai mon petit copain qui veut que je reste avec lui" etc, etc...
Les résultats furent donnés, pas très bons pour nous mais c'est aussi cela la compétition ! Les organisateurs nous demandèrent, comme à toutes les équipes de participer à une présentation, en extérieur,  pour les parents et les officiels.
La négociation fût âpre avec les filles mais nous nous exécutâmes.
En attendant la suite des évènements, nous suivions de loin la compétition d'aviron sur le lac.
Tout à coup, le stade se vida de ses occupants. Tous les entraineurs repartirent en criant. 
Une fille de mon groupe : "On s'en va ?"
Moi : "Non, nous allons finir la journée, le plus intéressant arrive : la démonstration des minimes"
Elle : "Mais tu as vu l'orage qui arrive ?"
Moi : "Ce n'est qu'un orage, tu devrais y être habituée comme moi. "
Mais au bout de quelques minutes, le ciel s'assombrit très brutalement et le vent n'était pas Normal. En une fraction de seconde, j'analysais la situation et je battis le rappel de mes ouailles.
Après un comptage minutieux des filles et des sacs, le chauffeur démarra et me dit clairement de tenir les filles tranquilles car le retour allait être difficile pour lui.
tornade-1.jpg
Je donnais donc les instructions et le ton que j'avais utilisé devait être particulier car personne ne broncha. (ce ton me servira plus tard...au boulot).
Le vent devint effrayant, tournoyant dans une corne noire. Les arbres s'abattaient sur la route et nous avons même eu le droit à la foudre sur le bus. Que c'est bien les pneumatiques comme isolant...
foudre-1.jpgLa grande chance que nous avions eu était de circuler dans le sens de débitage des pompiers.
Le chauffeur ne se déconcentrait pas une seconde de sa conduite.
De retour à Mont-de-Marsan, avec une heure de retard sur l'horaire normalement fixé, les parents ont voulu me disputer pour l'attente. Cependant, à la vue du regard de leurs filles et de leurs explications, ils partirent sans un mot. Il n'y avait pas de téléphone portable en 1987.
Un seul parent m'a remercié, la semaine suivante, de la bonne prise en charge des enfants et de mon action du moment.
La nature, dans son terme de phénomène climatique avait essayé de souffler le monstre : raté.
Mais elle ne restera pas sur cet échec. D'autres phénomènes naturels sont à venir...
 
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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 15:31
Il y en a tellement au décours de ces deux années qu'il me faut faire un choix dans mon histoire, dans mes histoires.
L'une des plus marquante est tout de même le jour où l'on s'en est attaqué directement à mes crocs, à ma mandibule inférieure pour être exacte. 
8 décembre 1987 à 19 h 45. J'étais invitée à un repas auprès d'un petit restaurant pas cher avec mes collègues de promotion.
Et oui, elles avaient quand-même compris qu'il n'y avait rien à craindre de ma part voire même plutôt le contraire.
mobylette-1.jpgJuchée sur ma mobylette, je remontais, tout feu allumé, la rue de l'hôpital, dans le sens autorisé de circulation, direction le restaurant.
Je m'engage devant la sortie de l'hôpital, toujours sur ma route, toujours sur LA route, quand un imbécile, en vélo lui, ne s'arrête pas au stop de la dite sortie de l'hôpital et traverse tout bonnement la rue.
Bref, il n'avait jamais regardé si qui que ce soit arrivait par sa gauche. J'ai eu beau freiner tout ce que pouvait donner la mobylette, le choc fût violent.
Lui n'a rien eu et commençait à râler pour sa roue avant voilée. Moi, j'avais fait un double saut périlleux avant en passant par-dessus mon guidon et j'avais atterri sur le bord du trottoir après avoir rebondi deux fois sur le casque. La mobylette, elle, tournoyait sur le côté et acheva sa route le long du trottoir, tête bêche.
Je ne sentais pas mes pieds et je crachais immédiatement le bout d'émail de la dent brisée sous le choc avant de me l'avaler dans les poumons.
casque-1.jpgJe n'avais pas de casque intégral et c'est tant mieux car, ce dernier m'aurait coupé la moelle épinière net et je ne serais plus de ce monde.

Comme quoi, ils ne sont pas pressés de me voir ni en haut ni en bas.
 
Mais le casque partiel ne m'avait pas protégé la mandibule. Lors de l'impact final, ma mandibule heurta la tranche du trottoir amenant ainsi à la dent cassée mais aussi un traumatisme grave de la face.
La partie basse de mon visage commençait à gonfler dangereusement et je commençais à étouffer.
Un couple de la cinquantaine quittait l'hôpital juste derrière le vélo et fût -j'ai eu cette chance- le témoin de l'accident car le fautif raconta plus tard à la police que je venais du sens interdit et sans lumières.
La femme du couple, s'approcha de moi et je lui demandais de m'ouvrir la sangle du casque mais de ne surtout pas essayer de me le retirer. "Fais-le toi, dit-elle à son mari, moi j'peux pas !" Son mari n'en n'avait pas plus envie qu'elle et je sentais l'étouffement gagner du terrain. Il s'exécuta.

Arrive le SAMU. Ils n'ont pas eu beaucoup de trajet à faire...
L'infirmière : "Debout ! "
Moi : "Non, je ne sens pas mes pieds et je n'ai pas bougé exprès ! "
Elle : "Debout je vous dis !" (il faut dire qu'elle n'avait certainement pas envie de faire une "sortie" à un quart d'heure de la débauche).
Moi : "Je ne sens pas mes pieds" 
Elle  : "Mais ce n'est pas possible ça !" Et elle m'empoigna par dessous les bras et me leva d'un seul homme, bien à la verticale.
J'aurais pu la tuer !!!!!!
 
Arrivée en salle de déchocage, pas une veine de disponible et un joli 21/10 de tension artérielle, moi qui, le matin même n'en n'avais que 9.
Direction la radiologie pour le bilan des dégâts. Le brancardier me demanda de ne pas en vouloir à l'homme qui m'avait percuté, car, il lui était déjà interdit de conduire du fait de ses "absences". Mais bon sang, on aurait pu lui interdire tout moyen de locomotion hors mis ses pieds !!!!!!
machoire-1.jpgVerdict : mandibule en 3 morceaux. 2 traits de fracture du côté droit, celui de l'impact, et un de compensation du côté gauche.
Le chirurgien maxilo-facial venant de partir pour le week-end, j'ai du attendre le lundi pour me faire opérer. 48 longues heures avec une mâchoire déglinguée qui tangue à chaque mouvement et qui s'étale sur le visage en décubitus dorsal (allongé sur le dos) en faisant scriiiitch dans les oreilles. Génial ! Et en plus j'avais les crocs et je ne pouvais ni manger ni boire -trop douloureux-.
Opérée aux aurores le lundi, je suis éjectée de l'hôpital dès le mardi matin avec un super système de contention de la mandibule. On plante un ensemble de fils de fer dans les deux gencives entre les dents, on fait des petits crochets avec et on relie les crochets du haut avec ceux du bas au moyen d'élastiques. 
machoire-3.jpgPAS BOUGER ! Pas bouger pendant deux mois. Bonjour les fêtes de fin d'année...
Heureusement qu'il me manquait une molaire afin de faire passer les liquides pour essayer de me nourrir un peu.
Le retour en cours fût ... La Curiosité, le Monstre de foire mais sans les crocs.
Le médecin diabétologue, (celui qui avait gardé ma grand'mère jusqu'au bout et qui, de ce fait, m'aimait  bien) me lança avec le plus grand sourire du monde à défaut de pouvoir rire complètement :
"Et les mauvaises langues diront qu'il lui fallait au moins ça pour qu'elle ferme sa gueule !" 
monstre-2.jpg JE REVIENDRAIS ! casque-2.jpg
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